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2021 : l’année de la reprise économique

Publié le 10 février 2022

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Après une année 2020 marquée par une récession économique historique, liée aux phases de confinement dues à l’épidémie de COVID-19, l’année 2021 fut celle d’un redémarrage économique très puissant permettant aux marchés financiers d’être globalement bien orientés

La croissance économique mondiale pour l’année 2021 devrait s’approcher de + 6 %, selon l’OCDE, après une contraction de – 3,4 % en 2020, soit son plus haut niveau depuis plus de 15 ans. Ce rebond de la croissance permet aux principaux pays industrialisés d’effacer ainsi totalement l’impact de la très forte récession du 1er semestre 2020.


Il est bon de rappeler ici que des moyens considérables avaient été rapidement mis en place pour permettre un redémarrage rapide des économies :

  1. recours massif aux déficits publics pour soutenir les agents économiques en difficulté et permettre une relance rapide de la consommation et de l’investissement (politique keynésienne) ;
  2. des actions énergiques des Banques centrales qui, grâce à la baisse des taux d’intérêt ainsi qu’à leurs injections monétaires (Quantitative Easing ou politique de la « planche à billets »), ont maintenu l’accès à des financements abondants et à très faibles coûts.

Les conditions étaient donc réunies pour que, avec la levée progressive des restrictions liées au contexte sanitaire, la croissance économique redémarre très rapidement.

Pour 2022, sous réserve bien entendu qu’une nouvelle dégradation de la situation sanitaire ne vienne noircir le tableau, l’économie mondiale devrait continuer de croître à un rythme élevé :


En revanche, la vigueur de la reprise économique ne va pas sans créer de complications puisqu’elle entraîne des situations de pénuries (matières premières, énergie, capacités de transport, main d’œuvre…) ainsi qu’une tension inflationniste sur les prix.


  • + 98 %

    la performance du CAC 40 entre le 16 mars 2020 et le 29 décembre 2021

  • 187 Mds €

    le surplus d’épargne des Français depuis le début de la crise sanitaire (source : Banque de France à fin octobre 2021)

  • – 30 Mds $

    le rythme mensuel de réduction des injections monétaires annoncée par la Réserve fédérale des États-Unis


En 2022, la croissance économique mondiale va légitimement ralentir, après une année 2021 que l’on peut qualifier de rattrapage, tout en restant très élevée. Selon l’OCDE, la croissance mondiale devrait atteindre 4,5 % en 2022 puis 3,2 % en 2023.

Les Banques centrales vont donc progressivement stopper leurs injections monétaires et débuter une phase de normalisation de leurs politiques par une hausse graduelle des taux d’intérêt.

L’inflation devrait se maintenir à un niveau élevé en raison à la fois des tensions sur les chaînes d’approvisionnement et sur le marché de l’emploi dans certains secteurs économiques. Cela d’autant plus que les autorités monétaires, qui habituellement veillent à la stabilité des prix, ne
semblent pas vouloir intervenir trop fortement ou trop rapidement au risque de casser la dynamique économique.

Rappelons également que le maintien d’une croissance économique élevée et d’une inflation haute permet d’assurer la soutenabilité des dettes publiques par hausse des recettes fiscales et par érosion monétaire.


  • 7 730 jours

    le temps qu’a mis le CAC 40 pour revenir à son niveau record atteint en septembre 2000

  • + 2,8 %

    le rythme de l’inflation française à fin décembre 2021

  • + 0,20 %

    le taux de l’OAT à 10 ans au 31 décembre 2021

Rétrospective

L’année 2021 fut donc un bon cru pour les marchés financiers dans ce contexte de reprise économique et de maintien de conditions monétaires accommodantes.

Sur les marchés boursiers

  • L’indice CAC 40 affiche l’une des meilleures performances des principaux indices mondiaux en hausse de 28,9 % sur l’année.
  • Il repasse même au-dessus de son record vieux de 21 ans (à 6 980 points) avec un nouveau point haut à 7 202 points.

L’indice européen Euro Stoxx 50 affiche quant à lui + 21 %.

Les marchés boursiers américains restent également très bien orientés après une année 2020 déjà record.

  • Le S&P 500 grimpe de 26,9 %.
  • L’indice des valeurs technologiques, le NASDAQ 100, affiche lui + 21,4 %.

Sur les marchés obligataires

Côté matières premières

Le prix du baril de pétrole brut américain affiche une forte augmentation de près de + 55 %, en raison de la hausse de la demande mondiale tirée par la reprise économique.


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