Après une année 2020 marquée par une récession économique historique, liée aux phases de confinement dues à l’épidémie de COVID-19, l’année 2021 fut celle d’un redémarrage économique très puissant permettant aux marchés financiers d’être globalement bien orientés
La croissance économique mondiale pour l’année 2021 devrait s’approcher de + 6 %, selon l’OCDE, après une contraction de – 3,4 % en 2020, soit son plus haut niveau depuis plus de 15 ans. Ce rebond de la croissance permet aux principaux pays industrialisés d’effacer ainsi totalement l’impact de la très forte récession du 1er semestre 2020.
Il est bon de rappeler ici que des moyens considérables avaient été rapidement mis en place pour permettre un redémarrage rapide des économies :
recours massif aux déficits publics pour soutenir les agents économiques en difficulté et permettre une relance rapide de la consommation et de l’investissement (politique keynésienne) ;
des actions énergiques des Banques centrales qui, grâce à la baisse des taux d’intérêt ainsi qu’à leurs injections monétaires (Quantitative Easing ou politique de la « planche à billets »), ont maintenu l’accès à des financements abondants et à très faibles coûts.
Les conditions étaient donc réunies pour que, avec la levée progressive des restrictions liées au contexte sanitaire, la croissance économique redémarre très rapidement.
L’impact est très spectaculaire aux États-Unis avec un taux de chômage passant de 14,8 % en avril 2020 à 3,9 % en décembre 2021.
L’Europe n’est toutefois pas en reste avec, par exemple, une croissance économique française qui devrait être proche de 7 %.
Pour 2022, sous réserve bien entendu qu’une nouvelle dégradation de la situation sanitaire ne vienne noircir le tableau, l’économie mondiale devrait continuer de croître à un rythme élevé :
d’une part, car les fondamentaux de consommation et d’investissement demeurent bons ;
et d’autre part, car de nombreuses zones économiques mondiales restent en retard dans le cycle de la reprise et devraient donc en bénéficier en 2022.
En revanche, la vigueur de la reprise économique ne va pas sans créer de complications puisqu’elle entraîne des situations de pénuries (matières premières, énergie, capacités de transport, main d’œuvre…) ainsi qu’une tension inflationniste sur les prix.
L’inflation est en effet l’un des thèmes majeurs de la fin de l’année économique.
À fin novembre, la hausse des prix sur un an atteint 6,8 % aux États-Unis et 5 % en zone euro, soit un rythme de loin le plus élevé depuis plusieurs décennies.
+ 98 %
la performance du CAC 40 entre le 16 mars 2020 et le 29 décembre 2021
187 Mds €
le surplus d’épargne des Français depuis le début de la crise sanitaire (source : Banque de France à fin octobre 2021)
– 30 Mds $
le rythme mensuel de réduction des injections monétaires annoncée par la Réserve fédérale des États-Unis
En 2022, la croissance économique mondiale va légitimement ralentir, après une année 2021 que l’on peut qualifier de rattrapage, tout en restant très élevée. Selon l’OCDE, la croissance mondiale devrait atteindre 4,5 % en 2022 puis 3,2 % en 2023.
Les Banques centrales vont donc progressivement stopper leurs injections monétaires et débuter une phase de normalisation de leurs politiques par une hausse graduelle des taux d’intérêt.
Cette tendance a déjà été initiée par la Réserve fédérale des États-Unis qui prévoit une fin de ses injections monétaires au 1er trimestre 2022, ouvrant ainsi la porte à un cycle de hausse des taux dans le courant de l’année à venir.
Du côté de la Banque centrale européenne, aucune hausse de taux n’est en revanche attendue avant 2023 au plus tôt. Les taux d’intérêt devraient encore rester bas en zone euro.
L’inflation devrait se maintenir à un niveau élevé en raison à la fois des tensions sur les chaînes d’approvisionnement et sur le marché de l’emploi dans certains secteurs économiques. Cela d’autant plus que les autorités monétaires, qui habituellement veillent à la stabilité des prix, ne semblent pas vouloir intervenir trop fortement ou trop rapidement au risque de casser la dynamique économique.
Rappelons également que le maintien d’une croissance économique élevée et d’une inflation haute permet d’assurer la soutenabilité des dettes publiques par hausse des recettes fiscales et par érosion monétaire.
7 730 jours
le temps qu’a mis le CAC 40 pour revenir à son niveau record atteint en septembre 2000
+ 2,8 %
le rythme de l’inflation française à fin décembre 2021
+ 0,20 %
le taux de l’OAT à 10 ans au 31 décembre 2021
Rétrospective
L’année 2021 fut donc un bon cru pour les marchés financiers dans ce contexte de reprise économique et de maintien de conditions monétaires accommodantes.
Sur les marchés boursiers
L’indice CAC 40 affiche l’une des meilleures performances des principaux indices mondiaux en hausse de 28,9 % sur l’année.
Il repasse même au-dessus de son record vieux de 21 ans (à 6 980 points) avec un nouveau point haut à 7 202 points.
L’indice européen Euro Stoxx 50 affiche quant à lui + 21 %.
Les marchés boursiers américains restent également très bien orientés après une année 2020 déjà record.
Le S&P 500 grimpe de 26,9 %.
L’indice des valeurs technologiques, le NASDAQ 100, affiche lui + 21,4 %.
Sur les marchés obligataires
Le retour de la croissance économique et la perspective de la normalisation de la politique de la réserve fédérale font remonter les taux américains (+ 90 points de base sur le taux 5 ans).
Les taux s’orientent également à la hausse en zone euro bien que dans une moins forte ampleur : le rendement de l’emprunt d’État à 10 ans français OAT repasse positif à + 0,20 % (il était à – 0,34 % au 31/12/2020).
Côté matières premières
Le prix du baril de pétrole brut américain affiche une forte augmentation de près de + 55 %, en raison de la hausse de la demande mondiale tirée par la reprise économique.
Les indicateurs d’activité d’octobre montrent que l’activité manufacturière ralentit en Chine. Aussi ne peut-on totalement écarter le risque de voir certains prêteurs étrangers pris dans la tourmente. La baisse des importations d’une part (alors que la Chine annonce remettre en service ses productions de charbon), risque de pénuries et craintes de voir les grands consommateurs accélérer le recours à des énergies de substitution, devraient pousser les pays producteurs de pétrole et de gaz à contenir les hausses récentes en proposant d’accroître leurs productions.
La crise de la pandémie de la Covid-19, par sa soudaineté et sa brutalité, a confronté analystes et gouvernants à l’urgence d’évaluer au plus près l’ampleur de l’impact économique de l’arrêt soudain de l’activité économique et des confinements.
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