Actualités Le Conservateur
Sauver Noël
Publié le 19 novembre 2020
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A l’approche de l’hiver, l’amplification de la vague pandémique a touché l’Europe et le continent nord et sud-américain avec brutalité.
- L’Union Européenne est repassée en « zone rouge », suivant les critères communs adoptés et présentés par le Centre Européen pour le Contrôle des Maladies[1], à l’exception notable du grand nord (Norvège, Finlande, Islande) et de quelques régions du sud (Grèce). La plupart des pays ont ainsi réintroduit des mesures de restriction de circulation et d’activité, afin de limiter la propagation du virus. Depuis le printemps, une réponse collective, coordonnée et plus solidaire s’est organisée.
- La France, comme ses voisins, s’est résolue à restaurer des mesures de confinement. Celles-ci, moins sévères qu’au printemps du fait notamment du maintien de l’ouverture des écoles, compromettent néanmoins la reprise si bien amorcée au cours de l’été.
- Aux Etats-Unis, deux bonnes nouvelles ont enflammé les places boursières, rebattant les cartes des performances sectorielles : l’élection du ticket Biden/Harris, puis l’annonce des progrès du laboratoire Pfizer – et d’autres après lui – dans ses essais de mise au point d’un vaccin contre la Covid-19. Pourtant, il faudra encore patienter : le Président-élu Joe Biden ne prendra ses fonctions que le 20 janvier prochain et la période de transition qui s’ouvre s’annonce difficile, sinon chaotique ; de même, malgré son taux de réussite, la perspective d’une immunisation suffisamment large de la population prendra encore de nombreux mois.
L’augmentation vertigineuse de la dépense publique et de la dette pèse sur les perspectives de long terme de redressement de l’investissement et de la croissance potentielle. L’investissement public peut-il indéfiniment pallier ces manques ?
Néanmoins, dans ce contexte, il ne fait aucun doute que les Banques Centrales maintiendront et même amplifieront leurs politiques de soutien monétaire.
Le confinement, tel le négatif d’un photographe, nous révèle l’ampleur, l’imbrication et la remarquable sophistication de nos économies, bref leur degré de développement.
Alors même que les autorités cherchent à limiter l’impact économique de leurs décisions sanitaires en prenant des mesures de confinement spécifiques, nous découvrons l’étendue des ramifications des chaînes d’activité et de production qui se trouvent affectées, comme l’incapacité à s’y substituer efficacement.