L’Allemagne verdit
Alors que l’alliance CDU-CSU portait Armin Laschet à sa tête à l’issue de difficiles compromis, Annalena Baerbock prenait, dans le plus grand consensus, la direction du parti des Verts allemands.
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Publié le 21 juin 2021
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Dans ses prévisions de printemps, l’OCDE a sensiblement relevé ses prévisions de croissance pour cette année comme pour l’an prochain.
L’institution met en avant les efforts de vaccination ainsi que l’adaptabilité des entreprises, soutenues par des politiques publiques particulièrement encourageantes. Ainsi, l’OCDE s’attend à une accélération de la reprise mondiale à 5,8 % cette année et 4,4 % en 2022 (contre 4,2 % et 3,7 % prévus respectivement en fin d’année dernière).
Comme le montre le graphique ci-dessous, l’accélération de l’activité (avec un pic de croissance dépassant 12 % en rythme annuel), permettra de refermer, dès cette année, le gap ouvert au déclenchement de la pandémie.
Ces prévisions prennent en compte la dynamique nouvelle insufflée par les Etats-Unis, après la mise en œuvre du plan de soutien Biden. Le lancement du plan de relance européen – désormais approuvé par tous les pays membres – de près de 750 milliards d’euros – devrait également soutenir les politiques domestiques d’investissement des Etats membres de l’UE, cette année et l’an prochain.
Cependant, l’OCDE souligne que cette reprise restera encore inégale du fait des retards de vaccination dans de nombreux pays et de l’arrivée inquiétante de nouveaux variants. Comme le montre le graphique ci-dessous, l’accélération des vaccinations aux Etats-Unis et en Europe favorise la reprise de l’activité. L’Inde et le Brésil, particulièrement touchés, montent en charge, mais restent encore bien trop loin. Enfin, le Japon, retardataire (7 % environ de la population vaccinée à ce jour), montre une nette accélération des vaccinations alors que les premiers athlètes engagés aux JO débarquent à Tokyo pour leur préparation.
L’enjeu vaccinal est d’autant plus pressant que de nouveaux variants font leur apparition, contraignant certains pays en Asie à se reconfiner (Singapour et la Malaisie ces derniers jours), et menaçant à nouveau le Royaume Uni. Il semble bien que la stratégie de vaccination généralisée soit la plus efficace à ce jour. Les pays ayant adopté le principe du « zéro-Covid » mais qui ont tardé à déployer les vaccins, se retrouvent contraints de refermer leurs pays et stopper les activités (Malaisie, Singapour, Vietnam). La baisse des exportations de vaccins chinois et indiens (réservés en priorité au marché domestique face aux résurgences pandémiques), pénalisent particulièrement les pays clients.
C’est dans ce contexte que le Président Biden s’est rangé aux côtés de l’Inde et de l’Afrique du Sud pour demander la levée – temporaire – des brevets des nouveaux vaccins anti-covid, afin d’en accélérer la production et la distribution au monde entier, tout en réduisant leur coût.
Porté devant l’OMC[1], le débat s’enlise faute d’accord général sur la question, la plupart des pays européens ainsi que le Japon, la Corée du Sud et l’Australie, entre autres, restant opposés à la mesure. Pour les tenants de la levée des brevets, comme pour les nombreuses ONG qui les soutiennent, cette proposition est d’autant plus légitime qu’il y a urgence et que les laboratoires qui ont mis au point les vaccins ont déjà bénéficiés de subventions publiques considérables, et du soutien de la recherche universitaire qu’ils ont mis à profit. Pour les protecteurs des brevets, il s’agit d’un dangereux précédent, qui dans le cas présent n’aurait pour effet que de miner l’avance technologique de l’Amérique face à ses rivaux, décourager la recherche et l’innovation dans ce domaine, et provoquer des hausses de prix du fait de la rareté de la matière première et des fournitures nécessaires à la fabrication des vaccins. Les laboratoires mettent également en avant les risques de malfaçon, et par voie de conséquence de méfiance accrue, sinon de rejet, par les populations ciblées.
Rappelons que les brevets pharmaceutiques durent 20 ans. Les nouveaux brevets à technologie ARN-messager sont des technologies porteuses de nombreux développements. Lorsqu’il découvrit le vaccin contre la polio en 1955, le Professeur américain Salk refusa de le breveter, se privant ainsi d’un revenu estimé à plusieurs milliards de dollars de l’époque. La course qui s’ensuivit parmi les laboratoires pour fabriquer le remède, provoqua également des drames sanitaires[2] qui retardèrent le déploiement de la campagne de vaccination. Si la polio a été éradiquée dans l’hémisphère nord en quelques années, ce n’est qu’à partir des années 80 qu’une campagne de vaccination mondiale, sous l’égide de l’OMS, a permis d’en faire autant dans les pays émergents.
Dans le cas de la Covid-19, dès l’annonce de la mise au point de vaccins, l’OMS a coordonné un plan « COVAX » de distribution de doses de vaccins pour les pays les moins avancés. L’Organisation prévoit que 30 % de la population mondiale serait vaccinée d’ici septembre. Bien que la montée en charge du programme soit en cours, le nombre de vaccinations dans les pays les plus pauvres de la planète reste insuffisant à ce jour. Il semble néanmoins que ce soit la méthode la plus efficace pour répondre à l’urgence. La question de la levée des barrières à la fabrication ainsi qu’à l’approvisionnement des nouveaux vaccins et de leurs composants revienne en débat.
[1] OMC : Organisation Mondiale du Commerce
[2] Affaire des laboratoires Cutter
Alors que l’alliance CDU-CSU portait Armin Laschet à sa tête à l’issue de difficiles compromis, Annalena Baerbock prenait, dans le plus grand consensus, la direction du parti des Verts allemands.
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