Pour la première fois depuis 2014, le prix du baril de Brent a dépassé le seuil des 80 $ en octobre. Plus spectaculaire encore, l’envolée des prix du gaz naturel ne semble plus avoir de limite. En conséquence, les prix de l’électricité, dont la part dans la demande mondiale d’énergie augmente sensiblement chaque année, sont en forte progression. A l’approche de l’hiver dans l’hémisphère nord, la crainte de pénuries pousse un peu plus les prix. La situation actuelle est le fruit de la conjonction de facteurs de court terme, tandis qu’elle révèle également l’ampleur des défis posés par la transition climatique.
Cours du Pétrole (USB/Baril)
Macrobond, V&P
La reprise de l’activité a provoqué un accroîssement brutal de la demande, tandis que l’offre tarde à s’adapter. Du côté de la demande, au sortir de l’hiver dernier, l’Europe a vu ses réserves de gaz naturel plus réduites qu’à l’accoutumée. Elle se heurte à une forte demande venue d’Asie – notamment de Chine et du Japon – du fait de l’accélération de la reprise de l’activité et de la volonté – en Chine notamment – de réduire le recours au charbon pour alimenter les centrales électriques. L’absence de vent en Allemagne cet été et la baisse du niveau des eaux en Norvège ont également réduit les capacités de production alternatives d’électricité. Face à ce surcroît de demande, l’offre ne suit guère : problèmes techniques sur les gazoducs russes, capacités pleinement utilisées ailleurs, usines de liquéfaction tournant à plein, méthaniers allant au plus offrant. En maintenant un contrôle des quantités livrées, les pays producteurs peuvent profiter des hausses récentes des prix pour combler les pertes endurées l’an passé notamment.
Europe, prix journalier de l’électricité (moyenne mobile 2 mois)
Macrobond, V&P
Cependant, la situation actuelle permet d’appréhender l’ampleur des défis de la transition énergétique. Selon l’Agence Internationale de l’Energie, l’apport des sources de production alternative a nettement progressé ces dernières années, mais elle ne permet pas encore d’assurer une transition sûre et à coût maîtrisé vers une énergie décarbonnée. La question de l’approvisionnement électrique par le nucléaire (5 % du mix énergétique produit en 2019, contre 0,5 % en 1973[1]), retrouve ses partisans, alors que le programme de construction de centrales s’accélère en Chine et que les Etats-Unis lancent la construction de « mini centrales » – en fait de moyenne puissance.
La rentrée a vu l’hésitation grandissante des marchés face à l’apparition de tensions inflationnistes et de risques de disruptions persistants sur les chaînes de production et de logistique. De fait, la volatilité s’est accrue. L’indice VIX dit « de la peur », qui mesure la « nervosité » des investisseurs, a progressé, tandis que les marchés boursiers ont marqué le pas et que les rendements obligataires se sont tendus.
La crise de la pandémie de la Covid-19, qui s’est traduite par une « mise sous cloche » des économies, a été le terrain privilégié et « grandeur nature » de la théorie du multiplicateur keynésien. En effet, face à la défaillance du secteur privé (en l’occurrence empêché par des fermetures administratives), l’intervention des Etats et les politiques de soutien aux entreprises et aux ménages, ont permis de contenir les faillites et de limiter la hausse du chômage.
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